Saint-Maur-Soulès
Sur un point culminant
Dominant la vallée de l'Osse, Saint-Maur, autrefois dans le comté d'Astarac, étire son territoire dans un paysage de coteaux où naissent nombre de petits affluents de la Baïse et que traverse la route menant jadis de Paris à Barèges.
Le cœur du village est bâti sur le site d'un ancien castrum attesté par d'antiques vestiges.
Une histoire tourmentée
En 1121, pour la dédicace de l'église métropolitaine à Sainte-Marie, le chef de saint Maur fut porté à Auch avec d'autres reliques des environs.
Ainsi, au XIIᵉ siècle au moins, existait ici un monastère fondé par les comtes d'Astarac, qui dépendra ensuite de l'abbaye de Saint Pé-de-Bigorre.
Durant les Guerres de Religion, le monastère est endommagé par les Calvinistes vers 1570, au point que les reliques aient du être cachées au monastère de Peyrusse-Grande.
L'église et le monastère seront reconstruits au XVIIᵉ siècle avant leur ruine au siècle suivant.
Le monastère et ses biens seront finalement vendus après la Révolution, période où le village prendra momentanément le nom de Montagnarde.
Un lieu clé de la Résistance gersoise
Le 8 juin 1944, le village de Saint-Maur a été le témoin d'un moment clé de la Résistance et des actions du bataillon Soulès.
Dans le nuit du 8 au 9 juin, le commandant Soulès met en place un dispositif sur le RN 21 pour attaquer en guérilla les camions ennemis qui arrivent d'Auch pour se rendre à Tarbes. Ce moment marque la première attaque gersoise de la Résistance contre un convoi allemand.
Malheureusement, ignorant les combats passés, Gabriel Plazuelo, chef des guérilleros espagnols, venu traiter le lendemain avec Soulès est capturé avec son adjoint Jaime Massip. Le premier est tué alors qu’il essaye de fuir. De même, l’agent de liaison Léon Dantin, envoyé par Sahuc à Soulès, est également appréhendé. Jaime Massip et Léon Dantin sont tous deux amenés à Tarbes pour être déportés à Dachau. Jaime Massip reviendra tandis que Léon Dantin décèdera.
Un monument élevé à Saint-Maur rend hommage à l'embuscade du 8 juin ainsi qu'aux Résistants tués.
À voir dans la commune
- L'église, établie sur une assise du XIᵉ siècle
- La stèle érigée à la mémoire de résistants tués au combat à Saint Maur en 1944
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